Une randonnée dans la neige ce week-end !

Dimanche il faisait un temps magnifique. Bien que nous ayons pas mal tardé nous avons décidé d'aller faire un tour dans les montagnes proches de Tashkent pour profiter de la neige ! Aussi c'est seulement vers midi et demie que nous levons le camp pour aller prendre le minibus de Parkent qui démarre à deux pas de la maison, si ça c'est pas du bol ! Tout est blanc et la campagne est magnifique, chaque kilomètre un peu plus à mesure que nous approchons des montagnes ! 45 minutes plus tard nous sommes à Parkent où il suffit de quelques minutes pour trouver une voiture pour Soukok que nous avons choisi comme point de départ.
Les paysages sont toujours magnifiques dans cette plaine vaguement vallonée couverte de neige vierge avec les montagnes en toile de fond ! Dans la voiture un type commence à nous parler en français ! Il est très sympa et content de parler un français très correct surtout qu'il ne le pratique plus depuis 6ans !!!! A priori il connait vaguement Umit qui travaille à l'école française avec marion et qui est de Soukok. Pour sa part il travaille dans le tourisme avec des japonais... Intéressant peut être ? Bref, nous arrivons à Soukok et lui expliquos que nous allons marcher dans la montagne. Il nous dit qu'en été on peut mais pas en hiver ! Vu les pentes plutôt débonnaires qui se présentent on peut conclure qu'assurément l'idée que l'on puisse aller se promener dans la neige ne les effleure même pas ! Ils ouvriraient sans doute des yeux tout rond si nous avions amené les raquettes !!!
Le village est en fait une petite ville d'une taille respectable ! Maisons en torchis, rues encombrées de neige où camion et voitures prennent leur élan pour monter les côtes... Bref, nous ne sommes plus surpris même si ça reste toujours sympa à observer. C'est très joli ce village sous la neige et les montagne environnantes, arrondies et relativement peu élevées offrent un cadre doux et reposant. Dans l'axe du cillage cependant deux dents rocheuses peu élevées mais raides viennent donner un petit côté plus "montagneux" à l'ensemble. Nous sommes à 1200m. Après avoir serpenté dans les ruelles nous finissons par sortir du village et empruntons un large chemin enneigé couvert de traces de pas que nous quittons bientôt pour monter plus dans la pente et atteindre une petite crête arborée. Curieusement les arbres n'ont pas perdu leurs feuilles et sont rougeoyants sur ce fond blanc uni ! C'est splendide. De plus cette crête nous offre une très jolie vue sur la petite et vaste vallée dont le sommet apparait facilement accessible y compris en raquette par une crête magnifique ! Ce sera assurément l'occasio d'une prochaine sortie hivernale !!! En regardant tout autours on voit une succession de crêtes entièrement blanches aux pentes assez faibles et régulières ! Quel terrain de jeu pour raquettistes !!!! C'est déjà ce que je m'étais dit lorsue nous étions allé à Kumuchkan. Désormais il appariat d'ici qu'en plus tous les villages sont reliables entre eux en raquette. Des idées de séjour à monter me viennent en tête illico ! Je verrai tout cela avec Ismat !
Désormais nous sommes sur cette petite crête à quelques minutes du village et pourtant sans la moindre trace de pas, toiut est vierge ! C'est incroyable ! Nous avons de la neige jusqu'aux genoux et brassons de la neige pour avancer mais la faiblesse de la pente rend la chose tout à fait aisé. Nous remontons cette petite crête un bon moment en profitant pleinement du magnifique paysage blanc et vide qui s'offre à nous ! Finalement nous arrivons sur une petite bosse où la vue s'ouvre sur l'autre versant ! Un chouette massif est en face de nous et étant donné sa position reculée par rapport au reste de la chaîne, son ascension (d'apparence facile) doit offrir un point de vue époustouflant ! Encore un prochain but de virée en montagne !!!!  Et là, un gros village est à nos pieds ! Je regarde la carte, serait-ce Zarkent ? il semble si proche que nous décidons d'y descendre ! pour rejoindre la petite crête qui semble y conduire nous dvons traverser quelques grosses congères qui nous met de la neige jusqu'en haut des cuisses mais comme nous sommes en descente ça passe tout seul!
La descente est un pur bonheur dans cette neige où nous avons la joie de faire la première trace en regardant voler les gerbes de neige devant nos pieds ! Et ce n'est pas la neige qui entre à gros paquets dans les chaussures de Marion et la fond jurer comme une marchande de poisson qui gachera notre plaisir ! De plus la lumière du jour qui s'éteint est merveilleuse, les photos en témoigneront ! - En approchant du village nous tombons sur des traces qui viennent de quelques arbres isolés et qui on très clairement été dépouillés de quelques unes de leurs branches. ous songeons que la question du bois de chauffage est un vrai problème en Ouzbékistan où les forêts sont rares, et ils faut aux villageaois bien des efforts pour aller ramasser quelques malheureuses branches... Heureusement que le pays dort sur de gigantesques réserves de gaz !
Finalement nous décidons de suivre les traces pour rejoindre le village tandis que le paysage qui s'ouvre laisse maintenant supposer qu'il sera très aisé de joindre Kumuchkan à pied ou en raquettes. Décidément que d'idées de randonnées et de séjours !!! Le cheminement fini par descendre dans le lit d'un petit ruisseau pour remonter sur le village. Première vision : deux femmes en train de pousser une vieille Lada brinqueballante et dans un état proche de la 2cv de Bourvil dans le corniaud. Et pourtant ça roule ! Ce bled est d'ailleurs un dépotoir à vieilles Lada à bout de souffle puisque chaque voiture entrevue en est une ! Nous nous renseignons : nous sommes bien à Zarkent ! Et à peine avons nous le temps de faire 100 m qu'une bagnole en ruine s'arrête à notre hauteur pour proposer de nous ramener à Zarkent ; nous regardons mieux... C'est le type qui nous avait monté à Soukok ! Hasard amusant. A l'intérieur un ouzbek qui sent plus la vodka que l'eau gazeuse hurle des questions (probablement croit-il qu'en hurlant nous comprendrons mieux ?) qui rapidement tournent à combien nous gagnons et dépensons, chacune de nos réponses donnant lieu à de longs commentaires entre lui et le chauffeur ! Et encore divisons nous le salaire de Marion par trois dans un soucis de décence... Arrivés à Parkent ce même type nous emmène au bus qui ira à Yanguibazar et lorsqu'à la descente je veux payer il a payé notre place, probablement très fier de montrer qu'il paie le voyage à des gens qui gagnent plus de 1000 dollars par mois (rappelons que le salaire moyen ouzbek est de 60 dollars)...Nous prenons alors le bus qui nous ramène à Tashkent, un trajet éprouvant pour marion qui a les pieds congelés.
Une bonne douche et un bon repas et il n'y paraîtra plus. Et elle pourra passer la soirée à décortiquer les annonces de vente de granges à retaper dans les Pyrénées pour notre retour....

(d'autres photos dans l'album photo "vie quotidienne")