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Le rendez-vous ouzbek
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17 février 2007

Immersion dans les montagnes de Gwaldam (31 décembre 2006)

        Après une journée comme celle de la veille (cf. randonnée à Ghat), nous sommes gonflés à bloc pour affronter une nouvelle journée 347_L_in_vitable_camion_indienhimalayenne. La nuit a forcément été excellente et nous n'avons eu nulle peine à trouver des rêves pour la nuit, il nous a suffit de repenser aux images de la journée. Nous nous réveillons dans notre chambre glacée, bien au chaud dans nos duvets ! S'en extirper est une épreuve mais nous finissons par y parvenir pour nous précipiter sous la douche ! Puis nous confectionnons nos sacs dont le contenu est évidemment éparpilléà travers toute la chambre... C'est toujours incroyable de constater que tout tient dans de si "petits" sacs (45 litres chacun...) ! Et nous revoilà partis, nous regagnons la triste rue de Nandprayag et comme la veille achetons des bananes en guise de petit déj' avant de redescendre à pieds jusqu'au pont où nous devons prendre le bus pour Gwaldam pour y chercher un taxi qui nous mènera au village de Mundoli que nous avons élu plus ou moins au pif pour accueillir notre randonnée du lendemain avec l'espoir d'y admirer enfin les hauts sommets indiens... Ils ne sont pourtant tout proches mais il y a toujours une crête élevée pour nous les cacher ! - Comme d'habitude la réalité nous fera changer nos vagues plans, comme toujours nous n'aurons pas à nous en plaindre.
        Nous n'attendons pas longtemps le bus et arrivons rapidement à Karnapayag où l'on nous largue en nous expliquant qu'il faut changer de bus... Croyez vous qu'on nous aurait laissé à proximité de notre correspondance ? Pas du tout ! Démerdez vous ! Nous finissons tout de même par trouver quelqu'un pour nous renseigner et devons traverser un pont non loin duquel deux rivières de couleurs différentes se rejoignent sans mêler tout de suite leurs eaux, la nouvelle rivière s'en trouve cocasse puisque séparée en deux en son milieu avec d'un côté une eau christalline et de l'autre une eau trouble... Amusant ! Puis nous devons nous prendre une première suée pour monter dans la haute ville par un petit chemin sous le regard d'un macaque. Voici le bus.... Malheureusement il nous faudra attendre longtemps avant qu'il ne parte contrariant déjà nos plans du jour... Nous trouvons un réconfort moral inestimable dans de succulents chapati (j'en bave encore rien que d'y penser !), sorte de galettes souples dans laquelle on roule de trucs bons et parfois épicés. D'ailleurs ils auront un goût de reviens-y !
        Et c'est reparti pour un interminable trajet en bus sur les routes de montagnes ! Interminable parce que le bus se traîne et s'arrête tout les kilomètres, parce qu'à chaque instant nous sommes secoués comme des pruniers, parce que se succèdent des dépassements périlleux (mais on s'en fout, c'est pas nous qui sommes côté ravin !!! lol), parce que nous sommes très fatigués aussi. Dommage car les paysages sont encore une fois merveilleux et que nous ne pouvons les apprécier à leur juste valeur... Toujours ces vallées encaissées, ces villages346_L_Himalaya_depuis_Gwaldam sortis d'une autre époque, ces cultures en terrasse magnifiques, ces femmes qui marchent au bord de la route avec les charges les plus colossales possibles, les singes sur les bas côtés (dont une nouvelle espèce non identifiée)... Et puis soudain une image me sort de ma torpeur : au détour d'un virage, au dessus d'une crête pourtant haute j'aperçois une dent très blanche ! Le bus a alors la bonne idée de progresser sur le versant opposé et de s'élever, ce qui permet au pic en question de se dévoiler chaque instant un peu plus... Inutile de préciser que je n'en perds pas une miette. C'est magnifique et pourtant... Pourtant il y a une pointe de déception car s'ils sont imposants je m'attendais à plus impressionant ! Les pics sont superbes, très hauts mais finalement ne sont - vu d'ici - pas beaucoup plus majestueux que ceux du massif du Mont-Blanc ou des Ecrins...
        Le bus continue à s'élever tandis que j'allume l'altimètre pour essayer de me repérer. Je les estimerais à 4500mètres... Je ne me trompe finalement que de 2500 !!!!!! Enfin nous arrivons à un col sur lequel est posé un village sans charme particulier, nous sommes à Gwaldam et nous descendons... Je suis décontenancé car nous pensions Gwaldam en fond de vallée et pour aller à Mundoli il nous faudarit redescendre tout le col que nous venons de monter pour remonter la même chose sur l'autre versant. Tandis que nous prenons un thé à la terrasse panoramique d'un bar, un essai de confrontation entre la carte peu précise dont je dispose et le paysage qui s'offre à nous me fait conclure que Mundoli n'est peut-être pas la panacée pour jouir de la vue des hauts sommets (le relief qui l'entoure pourrait bien nous les masquer encore !), nous serons finalement pas si mal ici. C'est décidé nous resterons ici. Nous 356_Marion_dans_la_pin_dedemandons au patron s'il peut nous garder nos sacs pour la journée ce qu'il accepte bien volontiers. Le temps de poser nos affaires et de confectionner un petit sac léger et nous partons pour une nouvelle randonnée, encore une fois au pif le plus complet.
        Puisque nous sommes sur un col nous choisissons tout simplement de suivre la crête qui part plein Est, ainsi, toujours sur un point haut nous devrions profiter au mieux du panorama ! Le temps de trouver le moyen de passer au dessus des maisons, aidés pour celà par de jeunes indiens qui nous indiquent du bras par où aller, nous tombons bien vite sur un petit sentier qui monte en direction de la crête par le sous bois d'une très agréable pinède, en quelques minutes nous débouchons sur la crête..... Comment ne pas se poser devant un tel spectacle ?!!!! C'est extraordinaire... En face de nous s'étalent tous les plus hauts sommets de l'Inde, étincelants de blancheur ! En face de nous une magnifique pyramide blanche munie d'une épaule ne me trompe pas : Assurément, c'est le Nanda Devi et ses plus de 7800 mètres ! Vers l'Est, dans le lointain nous distinguons deux autres massifs tandis que vers l'Est s'étale sans interruption une longue351_Le_Trichul__7120__dans_la_pin_de_de_Gwaldam et infranchissable barrière de glace. Je suis au paradis !!!!
        Le temps est extrêmement clair et encore une fois la première impression est que les Alpes peuvent offrir par endroit des vues toute aussi majestueuses et impressionantes. Mais en regardant la carte je note que nous sommes à une quarantaine de kilomètres à vol d'oiseau c'est à dire grosso-modo à la même distance que les hauts sommets pyrénéens vus de Pau... Ah oui mais alors là ça change tout !!! Ce que nous avons devant les yeux est absolument monstrueux et nos chères Pyrénées ne sont que de sympathiques collines et nos Alpes de gentilles montagnettes ! Si l'on prend le temps d'analyser un minimum le paysage et de considérer les distances, effectivement, tout celà est titannesque ! Et accessoirement je note que le sommet qui domine Ghat doit constituer un belvédère fantastique sur tout celà...
        Nous marchons depuis 1/4 d'heure et déjà nous en avons pris plein les yeux ! Nous reprenons notre chemin le long d'un petit sentier superbe bordé de petits murets de pierre plein de charme, parfaitement entretenus, témoignant de leur utilité pour les habitants quand les notres s'écroulent chaque année un peu plus sous le poids de leur désormais inutilité. Je note également que le sol est très friable et suppose que par temps de pluie tout celà doit se transformer en une glaise épaisse et en une véritable patinoire. Cette friablilité 358_Chibali_pieds_nus_sur_le_sentieradditionnée à un traffic intense ont transformé le sentier en un profond sillon parfois haut comme un homme !Et à propos d'homme en voici un qui débarque : c'est un vieil homme qui transporte sur son dos un chargement de bois qui ne doit pas être des plus légers !!! Un petit "Namasté" ne reçoit qu'une timide réponse tant notre forçat est concentré à supporter son fardeau et c'est quand il passe à notre hauteur que nous notons que le tout est arnaché avec un bout de corde qui doit lui cisailler les épaules et que pour couronner le tout, notre héros va pieds nus sur ce sentier de montagne ! C'est ce que j'appelle un vieux chibali bien rustique ! Respects...
        Le long de cette merveilleuse crête nous allons de bosses en bosses découvrant à chaque mouvement de terrain de nouveau sommets toujours plus loin vers l'Est dont une ma-gni-fique pyramide à 3 faces, parfaite, uniformément blanche ! J'en tombe illico amoureux même s'il est trop loin pour être photographié avec succès. Tout au bout, les sommets les plus à l'Ouest marquent assurément la frontière avec le Népal et le Tibet tout proches... Des noms qui suffisent à transporter nos rêves vers de futurs voyages...
        Enfin nous parvenons à un petit sommet qui avoisine les 22OO mètres, où la vue est plus somptueuse que jamais ! Mieux : nous avons la surprise (et l'indiscible bonheur) d'y découvrir un petit autel aménagé au pied d'un arbre probablement sacré ? Une petite statuette kitch, des traces d'encens et des offrandes dont une sacrée collection de peignes ! Les hindous semblent très soucieux de la366_Cloche_et_Himalaya toilette matinale de ce Dieu à moins ce que ce ne soit une manière de lui suggérer de changer de coiffeur ??? Aux branches de l'arbre sont suspendues des sortes de drapeaux à prières ainsi que des cloches dont les plus petites veulent bien tinter timidement avec le vent ! Je crois que nous venons d'atteindre le Nirvana : cet arbre plus ou moins votif, la vue sur cette merveilleuse chaîne de montagne et maintenant derrière nous des crêtes à perte de vue vers lesquelles descend une petite croupe herbue, à travers champs, pour rejoindre le petit hameau que nous avons aperçu en montant. Nous décidons donc de quitter notre crête pour nous diriger au jugé vers ce hameau... Après avoir franchi acrobatiquement une épaisse clôture de branches entremêlées nous nous retrouvons au milieu d'un réseau de terrasses aux hautes herbes sèches prêtes sans doute à être moissonnées, aussi faisons nous tout notre possible pour nous en écarter et pour éviter de saccager le fourrage. Nous 384_Un_paisible_hameau_de_montagneatteignons ainsi une première maison en pierre mais elle est déserte, tant pis, nous descendons plus bas. D'autres maisons sont là et la vue de quelques vaches ainsi que le son de voix nous apprend qu'il y a bel et bien de la vie par ici. Nous nous trouvons bientôt à passer derrière un homme occupé à couper du bois mais il ne nous calcule pas, je crois qu'il ne nous a même pas vu... Et au détour d'un virage nous découvrons un petit hameau bucolique posé juste sous une paisible petite crête, maisons de pierre ou de pisé avec toit en chaume, bien sûr les terrasses des cultures tout autour (mais rien de vert n'y pousse pour le moment, ça semble vraiment être la période de moisson des herbes sèches). Pas de route, même pas de piste, juste un large sentier de montagne qui mène à Gwaldam dans un sens et Dieu sait où de l'autre... C'est un petit village ultra reculé, isolé de tout, bien sûr pas d'électricité, d'eau courant et tutti quanti... Et pourtant c'est vivant ! Nous entendons des voies joyeuses et voyons un groupe de femmes qui s'activent ! C'est irréel.
        Comment résister à l'envie de nous approcher ? Impossible... Et c'est parti ! Arrivés aux premières maisons nous passons à côté d'un385_Les_enfants_travaillent groupe de gamins (de 5 à 8 ans à vu de nez) munis de faucilles et qui ont visiblement reçu pour mission de couper des herbes sèches... Et Ils le font ! Enfin..... Disons qu'ils sont surtout occupés à faire des galipettes, à se sauter dessus et à chahuter ne se souvenant qu'en de rares moments leur mission principale. Et lorsque cela leur revient en tête, 2 coups de faucille  suffisent pour leur redonner suffisamment bonne conscience pour se rejeter dans une quelconque mêlée ! Nous passons à moins de 10 mètres et pas un ne nous verra !
        C'est un peu plus loin que nous arrivons au dessus de la maison et de la terrasse où s'active le groupe de femmes. Elles sont une bonne dizaine. Certaines grattent le sol tandis que d'autres chargent des paniers sur leurs têtes pour aller les vider plus loin, le tout dans une indéniable gaieté. Elles ont l'air heureuses ! Quelle vision surprenante encore une fois ! - Bien sûr nous ne passons pas inaperçus et les regards se tournent subitement tous vers nous avec de larges sourires tandis que les éclats de voix se font plus aigus ! Nous leur faisons des salutations lointaines auxquelles elles393_Femmes_aux_champs_au_dessus_de_Gwaldam nous répondent avec empressement. Il semblerait que les touristes soient tout sauf monnaie courante ici ! Tu parles... Quel touriste peut bien atterrir ici sinon deux pélerins partis au pif et qui ne savent même pas exactement où ils sont ? - Mais l'attraction est de courte durée et le boulot doit être urgent car après 1 ou 2 minutes tout le monde se remet à l'ouvrage.
        Nous nous asseyons au bord du chemin pour une pause casse-croûte qui n'est en réalité qu'un bon prétexte pour pouvoir les regarder à loisir s'activer, gratter, remplir, vider, porter, verser, et recommencer... L'une d'entre elle me captive particulièrement car elle est la seule à porter son panier sur la tête sans l'aide des mains... Je brûle d'envie de m'approcher d'elles mais je n'ose pas. Mâlin comme un singe je le suggère à Marion qui n'ose pas non plus pour le moment mais je sais pertinemment qu'elle va finir par y aller... Et ça ne rate pas ! La voilà partie, elle franchit la barière ouverte et attaque la discussion ! Le boulot s'arrête de nouveau un attroupement se forme, j'en profite pour pointer moi aussi le bout du museau et lance sur le champs l'atelier photo ! - Que dirions nous en France si tandis que nous jardinons tranquillement dans notre jardin des indiens entraient pour nous prendre en photo ? C'est pourtant exactement ce que nous sommes en train de faire ! Alors que nous pousserions sans doute de hauts cris, elles se montrent ravies et curieuses, acceptent volontiers l'expérience et rayonnent de joie lorsque nous les leur montrons sur l'écran LCD. Que craignons nous donc dans nos bouts de jardins ?... Croulant sous les informations et les moyens de communications nous sommes devenus des sociétés autistes, fermées et craintives... Ils sont loin de tout, n'ont accès à rien et sont ouverts, chaleureux et accueillants! Cherchez l'erreur....
        Mais le travail les appelle et déjà elles reprennent leur ouvrage. Encore quelques photos et nous nous retirons , repassons la barrière et atterrissons sur le sentier sur lequel arrive juste à ce moment un jeune. Il baragouine anglais et engage la conversation ! Il a visiblement des problèmes avec les distances car il nous annonce que son village est à 500 mètres et 3O minutes de marche tandis que Gwaldam serait à 30 minutes aussi (nous mettrons 1h30 sans traîner...). Les femmes se mettent alors à brailler à son attention et il leur répond, il nous explique ensuite qu'elles sont fascinées par les cheveux blonds de Marion et ne savent pas comment je peux être brun et elle blonde.... Nous quittons notre jeune homme qui file vers son village (les chèvres ont pris de l'avance!!!) tandis que nous prenons le chemin du retour vers Gwaldam en saluant les femmes du bras au fur et à mesure que nous nous éloignons. Marion doit subitement être pressée car elle fonce passant sans s'arrêter devant une 413_Convoi_sur_le_sentiercabane où un berger rentre ses bêtes mais a quand même le temps de me signaler un oiseau tout bleu tandis que je m'émerveille sur un autre tout rouge ! Et on repart, les cuisses sont désormais dans le orange foncé ce qui tombe bien mal car une méchante grimpette nous attend... En pleine bavante nous y croisons un groupe de femmes parlant fort et portant de grosses charges de feuillages, et qui se foutent royalement de nos "Namasté" ! lol...
        Un peu plus loin, au détours d'un virage, nous tombons nez à nez avec un homme très souriant qui s'exclame en voyant Marion et ses cheveux blonds :"j'ai vu une déesse !" Il est hilare et arbore un gigantesque sourire... Marion est tellement occupée à foncer tête baissée qu'elle ne le remarque presque pas et passe son chemin, elle me dira plus tard qu'elle aussi étant claquée elle n'avait plus qu'une préoccupation, rentrer. Le petit vieux la regarde s'éloigner et je crois déceler de la déception dans son regard qu'elle ne se soit pas arrêtée, comme je suis quelques mètres derrière je le salue le plus chaleureusement et joyeusement possible pour compenser. J'espère qu'il ne nous en aura pas trop voulu... Encore un peu plus loin deux femmes sont en train de creuser un énorme trou au milieu du chemin. Que font-elles ? Nous ne le saurons jamais car nous effectuons une manoeuvre de contournement pour éviter les crocs d'un sale clébard agressif qu'elle retiennent de la voix.
        Enfin, après avoir croiser des écoliers qui rentrent probablement dans leurs villages par le sentier nous arrivons à Gwaldam que nous348_Enfants_jouant___Gwaldam atteignons, après avoir traversé une décharge et le coin chiotte, par une petire ruelle dégueulasse où des vieux jouant aux cartes sont hilares et joyeux de nous saluer. Nous voilà sur la place. Nous récupérons nos sacs à dos au troquet avant de nous mettre en quête d'un hôtel que nous avons tôt fait de trouver. Un vrai délice, une petite batisse toute neuve, des chambres impeccables (on aurait même pu dormir dans les draps, c'est dire !!!). - Nous retournons immédiatement au troquet pour y prendre notre repas avant de nous précipiter à un point de vue pour nous délecter du coucher de soleil sur le Nanda Devi ! Les photos sont de mise mais comme je veux faire du style en jouant avec l'appareil je rate la meilleure lumière et foire les photos...
        Retour à l'hôtel. Encore une extraordinaire journée, encore des paysages fabuleux, encore des rencontres inoubliables... Et demain ? Qu'est-ce qui nous attend encore ?!!! La journée a été bien remplie et nous pouvons nous endormir. Bonne nuit....
Et bien non ! On frappe à la porte ! C'est le patron de l'hôtel, un client a fait allumer un grand feu devant l'hôtel et un groupe d'une bonne dizaine de personnes est autours : nous sommes invités à venir partager ce moment avec eux pour le nouvel an ! Et oui on finirai par oublier la Saint Sylvestre avec tout ça!!!!!!!!! Nous quittons donc nos duvets et nous rhabillons pour rejoindre les convives. Ca sent le traquenard et ça ne rate pas : on nous invite à la danse indienne ! Ah les vaches... Marion parvient à esquiver et je m'en tire avec deux ou trois déhanchés ravageurs dont j'ai le secret ! Notre client indien organisateur est un type bourré de fric qui fait un petit voyage avec sa famille et son "boy". Si nous ne pouvions pas échapper à la danse avant la fin de la soirée il nous ôte tout complexe tant il danse lui même de manière décousue. Sa fille se débrouille nettemnt mieux, elle confiera à Marion qu'elle suit des cours. Ils sont déjà allés 3 fois en France et connaissent Bordeaux ! S'engage donc une grande discussion, Marion avec la fille et moi avec le père... Il est très gentil mais en vérité il m'exaspère. Tout n'est que prétexte à parler de lui, d'étaler son pognon, d'occupe l'espace et la scène. Son boy obéit au doigt et à l'oeil, au claquement de doigts, je n'aime pas trop cette façon de faire non plus. Et comme il faut absolument qu'il soit le clou du spectacle il réclame le silence pour pousser la chansonnette. Pour finir je n'échappe pas à une interminable expos photos, presqu'exclusivement des photos d'oiseaux, certes très belles... Mais 600 photos de piafs, croyez moi, c'est une épreuve, surtout quand ça dure 30 secondes par photos !   
        Marion qui a discuté toute la soirée avec la fille a passé une bonne soirée. Pour ma part c'est plus mitigé car si cette ambiance sympa autour du feu était super, si nous avons pu regarder les jeunes danser avec fougue les danses locales. J'avoue cependant que la sénace photo m'a tué. Mais bon, par bonheur son téléphone a sonné et j'ai pu en profiter pour me sauver et rejoindre Marion pour me glisser dans mon duvet. Bon sang! C'est que ça pelait dehors!!!
        Cette fois-ci nous pouvons dormir...
        Nos montres sonneront néanmoins toutes les deux à minuit. Nous avons eu la même idée pour nous souhaiter la bonne année ! Et nos pensées n'ont pas oublié de se tourner vers tous les gens qu'on aime pour la leur souhaiter aussi.

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Commentaires
N
Meilleurs voeux à vous deux, avec toute notre tendresse... Quelle belle St Sylvestre partagée.
Le rendez-vous ouzbek
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