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Le rendez-vous ouzbek
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14 septembre 2007

En route pour Ala-Archa ! (28 juin 2007)

        Vu l’heure de notre coucher, forcément nous ne nous réveillons pas aux aurores et c’est peu de le dire ! Ce serait plus l’heure du déjeuner que du petit-déjeuner mais Marion a été tellement prévoyante hier qu’il eu été criminel de ne pas régler leur compte aux nombreuses viennoiseries (délicieuses) qui attendaient notre réveil. Cela suffit à égayer notre début de journée qui en a bien besoin : en effet aujourd’hui, il pleut à Bishkek. Ala_Archa__3_
        Le ventre satisfait nous nous attelons à la confection de nos sacs en notant que le chat chapardeur a compris le message de la nuit puisqu’il n’est pas reparu. La sanction est immédiate : j’ai connu des ânes morts qui pesaient 2 fois moins lourd !!! Une chasse au superflu s’impose donc et c’est sans forcer que nous débarrassons de facilement 3 ou 4 kilos que nous laisserons en pension ici pour les récupérer au retour. S’ils sont plus légers, ils n’en font pas moins leur poids (je dirais 18 kg pour moi et bien 15 pour mademoiselle) ce qui n’est pas une surprise avec 7 jours de bouffe à transporter, la tente, les duvets, etc, etc… Les premiers jours de marche seront durs mais nous sommes impatients de démarrer malgré le mauvais temps.
        C’est au Bazar Och que nous nous rendons en quête d’un taxi qui nous montera à l’alplager d’Ala-Archa, sorte de camp de base de la vallée du même nom à une trentaine de kilomètres plein sud au cœur des montagnes qui surplombent la ville. Nous avons tôt fait de rencontrer 2 jeunes pour ne pas dire très jeunes, heureux possesseurs d’un BMW qui nous proposent de nous emmener là haut pour un tarif raisonnable d’autant que l’entrée du parc est incluse. C’est ainsi qu’Arsan et Turol nous emmènent dans leur voiture qui crache ses poumons au fur et à mesure que la pente Ala_Archa__1_s’accentue, j’en conclue que leur BM doit être une 28ème main… A m’entrée du parc ils se garent loin de la guérite et reviennent en nous annonçant ravis qu’ils ont payé le tarif étudiant… Ce serait presque vexant mais il faut bien reconnaître que nous (moi surtout…) avons passé l’age d’avoir l’air d’étudiants. Nous reprenons notre route le long d’une rivière au bouillon impressionnant en contemplant les roses trémières blanches le long de la route. Nous arrivons finalement sans encombre à l’Alplager un peu surpris que la BM ait tenu le coup jusque là, d’ailleurs lorsque nous descendons elle sent furieusement le chaud ce qui n’a l’air d’inquiéter que moi. Nos deux sympathiques chauffeurs s’en vont alors et nous retrouvons donc au pied du mur.
        Pas de miracle, ici aussi c’est gris et il mouillasse, et comme l’endroit est parsemé d’affreuses constructions le tableau est bien triste. La première idée qui nous vient est celle d’un bon thé chaud, nous la mettons donc à exécution dans un bouï-bouï dont l’entrée se fait par la cuisine tandis que la pluie s’accentue. Nous sommes déjà en milieu d’après-midi, à quoi bon se tremper sous la tente ce soir, nous décidons de dormir une dernière nuit en dur. Un hôtel très correct semble attendre le badaud, nous nous y rendons mais ses tarifs nous renvoient d’où nous venons : va pour le taudis ! C’est moche, c’est passablement défraîchi mais bon, c’est au sec. Le gîte consiste en une grande bâtisse où l’on accède par un grand corridor sinistre et bleu ciel desservant de nombreuses chambres miteuses ? Certaines entrouvertes offrent le spectacles d’hommes affalés sur de vagues lits dans une odeur de vodka qui ne laisse aucun doute sur la cause de leur profond sommeil. L’endroit est en fait un repère de poivrots qui montent exprès de Bishkek pour venir se torcher le groin à la montagne. C’est beau l’écologie kirghize non ?
        Il nous reste donc à tuer le temps jusqu’à la nuit. Nous le mettons à profit pour rendre une petite visite àAla_Archa_2 l’invraisemblable boutique « The North Face » (encore !) qui est plantée dans cet endroit complètement improbable. Chemin faisant nous devinons à l’odeur que les cabanes en bois en retrait de la route doivent être les toilettes du lieu ! Comme nous n’avons rien à acheter nous n’intéressons guère les tenanciers de l’endroit et nous en retournons au bouï-bouï pour y prendre un repas dans une sorte de petite cantine triste où nous sommes seuls. On nous y sert un infâme Chorpo heureusement suivi d’un délicieux plat tandis que nous observons juste les mains d’un gamin dans l’encadrement de la porte… L’endroit dégage une grande tristesse et pourtant on y trouve un certain charme. Peut-être celui de la nostalgie, celle du temps où cet endroit était vivant, du temps des soviétiques.
        Nous regagnons donc notre chambre minable et comme il n’y a rien d’autre à faire nous nous endormons en espérant que le soleil se montrera demain. Il sera alors temps de nous lancer dans une première étape qui en 3 ou 4 jours devra nous faire traverser par un col à 3800m la grande arrière montagneuse qui barre le sud de Bishkek.

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Commentaires
N
Mariage ? ? ?<br /> J'ai su pour les fiancailles.... tout va si vite.... riresssssssssssss !
!
Temps pluvieux, mariage heureux, pardon treck heureux : je suis sens deçi-dessous......
!
Temps pluvieux, mariage heureux, pardon treck heureux : je suis sens deçi-dessous......
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