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Le rendez-vous ouzbek
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2 février 2008

Comme des vrais ! (Song Kol, 10 juillet 2007)

            Ce matin là c’est vers 7h00 que nous sommes réveillés par le bruit de la pluie sur la le toit de laine de la yourte : c’est un vrai déluge accompagné du bruit assourdissant du tonnerre ! Heureusement nos hôtes Lac_Song_Kol__3_nous ont assuré hier soir que plus étanche que la yourte y’a pas et ce malgré notre scepticisme en regard aux petits trous nettement visibles dans la laine tassée… Evidemment ça ne rate pas et l’un des petits trous en question largue son goutte à goutte directement dans mon œil gauche, un autre sur un coin du lit et un 3ème pile sur l’appareil photo… Je le change donc de place et me décale vers la droite pour esquiver les fuites et le tour est joué…Puis l’orage passe, la pluie cesse et bientôt une brusque montée de la température indique que le soleil est revenu.
            Au réveil de Marion il est 10h00 et nous ouvrons la porte de la yourte ce qui nous offre immédiatement une vue splendide sur Song Kol le tout sous un ciel et un soleil radieux ! C’est une journée magnifique qui s’annonce. Et une belle journée doit immanquablement commencer par un royal petit déjeuner ce qui nous est illico apporté : pain délicieux, crème fraîche épaisse, confiture et semoule « presque comme à la maison » prétend Marion ! Nous en profitons pour leur confirmer ce que nous avions évoqué la veille à savoir qu’aujourd’hui c’est journée équestre ! EtLac_Song_Kol__8_ c’est tandis que nous faisons notre toilette à un évier portatif et rechargeable en zinc que nous voyons nos hôtes kirghizes aller chercher 2 canassons et les équiper. Nous grimpons non sans une extrême élégance (au moins en ce qui me concerne) sur nos fières montures et nous nous éloignons tranquillement au pas (par souci d’éviter d’entrée le ridicule…) sous les regards attentif des propriétaires. Nous sommes donc heureux de rapidement franchir un petit mamelon qui nous cache à leur vue et nous offre cette fois une liberté totale.
            Seul petit soucis : de l’autre côté du mamelon c’est en pente descendante et nos canassons en profitent pour piquer un petit sprint sans y avoir été conviés ! Ca promet ! Si pour Marion c’est presque de la routine, en ce qui me concerne c’est une autre histoire… Mais je me rends finalement vite compte que le galop est une allure autrement plus gérable que cette saleté de trot et finalement loue le seigneur d’avoir engendré de tels chevaux qui ignorent tout de cette allure intermédiaire et désarçonnante ! Mieux : le galop j’y prends vite goût et me surprends déjà à lancer volontairement cette fois mon cheval (on m’a filé l’étalon du troupeau !) au galop fut-il encore modéré. Je n’en suis pas encore à une maîtrise totale mais ça vient le plus difficile étant de les arrêter une fois qu’ils sont lancés car j’ai beau tirer comme un branque sur les rênes, le galop c’est leur truc et ils ne se laissent pas convaincre si Lac_Song_Kol__26_facilement que ça de stopper leur course.
            Tout de suite nous souhaitons rejoindre les rives du lac mais une zone marécageuse s’avère difficile à franchir, pour nous en tout cas. Ceci dit les chevaux sont eux aussi attirés par l’eau stagnante et calme du lac et nous finissons ensemble par trouver un passage. Le paysage et l’ambiance sont… grandioses, merveilleux, magiques, fantastiques, féeriques  ? Tous les mots semblent insuffisants ou du moins incomplets. Ce lac est une pure splendeur. Par ses dimensions et sa forme circulaire il offre une étendue immense et comme il n’y a pas le moindre souffle de vent sa surface ne comporte pas la moindre ride ce qui le transforme en un gigantesque miroir dans lequel se reflètent le ciel, les nuages et les montagnes alentour. Malgré sa taille le lac ne dépasse pas les 12 mètres de profondeur ce qui allié à l’extrême pureté de ses eaux offre un spectacle extraordinaire : que l’on regarde à 1m ou à 30m du rivage on distingue le moindre caillou qui en tapisse le fond. Je n’ai jamais rien vu de tel ! Le tout est ceinturé par une large zone de pâturages parsemée de points blancs qui sont autant de yourtes, leurLac_Song_Kol__43_ succède des pentes et crêtes herbeuses derrière lesquelles pointent une seconde rangée de sommets élancés et couverts de glaciers cette fois. - En outre la température est délicieusement douce, nous sommes juchés sur des chevaux qu’il faut sans cesse refréner dans leur perpétuelle envie de galoper. Nous sommes comme des vrais !!! Une incroyable sensation de liberté nous envahi. Plus heureux qu’en ces heures là me semble presque impossible.
            Tandis que nous suivons la grève du lac enchanteur nous dépassons un petit troupeau de vaches qui se rafraîchissent les pattes dans l’eau fraîche du lac tandis que sur notre gauche un troupeau de cheval arrive au galop pour se jeter dans l’eau d’un laquet et s’ébrouer joyeusement. Une fois dépassé la zone de marécages nous repiquons dans les terres et nous offrons un petit galop non improvisé que nous obtenons uniquement en laissant faire les chevaux qui n’aspirent qu’à cela et en les encourageant d’authentiques « tchou ! » pour les faire accélérer encore et toujours ! – Puis il nous faut bien 200m arc-boutés sur les rênes pour les convaincre de s’arrêter… Nous défilons alors au pas sur d’immenses pâturages sans fin en laissant errer nos yeux et notre regard sur les trésors qui nous entourent, parfois mes yeux émerveillés croisent ceux de Marion tout aussi émerveillés. Vraiment ces quelques heures passée à dos de cheval sur les bords du, lac Song Kol, c’est quelque chose de très fort. Lac_Song_Kol__28_
            Un coup de talon, 2 ou 3 « tchou !» vigoureux et me revoilà lancé au triple galop mon cheval entraînant celui de Marion dans sa course folle sans qu’elle ait besoin de rien lui demander. Ici il n’y a aucun obstacle à la course de nos montures : pas de buissons, d’arbres, de rochers, rien. Que des étendues herbeuses plus ou moins pentues. Au galop nous n’avons même pas à nous préoccuper de notre cheminement, les rênes lâches, nous nous contentons de lancer les chevaux de plus en plus vite puis de nous laisser porter exactement où ils veulent aller, où ils veulent courir. Sans nous préoccuper du chemin à suivre nous sommes pleinement à l’écoute de tous nos sens, du souffle des bêtes, du bruit de leur cavalcade, du souffle du vent doux sur nos visages, c’est complètement magique. A l’approche d’un petit camp de yourtes nous stoppons notre élan et revenons au pas, c’est le moment choisi par des saletés de chiens pour entrer en rage à notre endroit. Nous tournons illico la bride et nous éloignons, tant pis pour le koumis…
            Un ronronnement sourd grossit derrière nous, nous arrêtons les chevaux et nous retournons, c’est un camion bleu antique et déglingué qui traverse les pâturages, probablement chargé de la collecte de koumis qu’ils aura faite autours du lac pour aller le vendrLac_Song_Kol__65_e dans quelques bazars. Nous saluons les 2 types qui le conduisent lorsqu’il nous dépasse ce qui provoque chez eux une franche hilarité amicale et ils nous rendent avec entrain nos salutations. 
               Maintenant que nous avons fait demi-tour nous contemplons le lac et plus largement toute l’immense et paisible cuvette de Song Kol sous un autre angle et une autre lumière. C’est évidemment toujours aussi beau et enchanteur tandis que des nuages ajoutent désormais au tableau un jeu d’ombre et de lumière extraordinaire. Les chevaux, eux, sentent l’écurie et sont excités comme des puces, ils partent au galop à qui mieux-mieux et il nous faut sans cesse tirer sur les rênes pour leur faire ronger leur frein ! Chaque vallon transversal qui apporte son filet d’eau au lac est immanquablement occupé par un ou plusieurs camps de yourte autour desquels des troupeaux paissent et des cavaliers à kalpaks déambulent ou galopent. Devant les yourtes des femmes font sécher leurs tapis ou préparent beurre, crème fraîche et koumis. Parfois on homme assis devant la Lac_Song_Kol__48_yourte est occupé à jouer du koumous. Nous décidons alors de piquer sur les collines qui dominent le lac pour une vue toujours plus royale sur l’ensemble de cette immense cuvette lacustre. A peine franchi le sommet d’une colline je lance mon fier destrier dans un galop d’anthologie, sans doute ai-je abusé des « tchou ! » et comme en plus c’est en descente mon cheval atteint une vitesse folle et un degré d’excitation qui le rend quasi incontrôlable ! Je tire à droite, je tire à, gauche, il s’en fout ! Il file comme l’éclair droit devant lui et sur le lac (encore loin cependant), au début je m’en fous un peu, je me laisse porter puisque de toute façon il n’y a pas d’obstacle ici, et je profite de ce moment génial, jusqu’au moment où je m’aperçois qu’on file droit sur la zone de marécages au sol inégal, ça sent méchamment la gamelle XXL ! Cette fois-ci je tire comme un âne sur le mord, il doit le sentir passer Joly Jumper ! Pourtant il faudra bien 2 ou 300 mètres pour qu’il accepte de ralentir  et de s’arrêter à quelques mètres de la zone redoutée. Ouf ! Demi tour au pas, le cheval souffle comme un bœuf, il s’est bien éclaté le lascar. Et moi j’ai quand même prisLac_Song_Kol__2_ mon pied ! Quelle vitesse !... Quelques minutes plus tard, lorsque je rejoint Marion je le relance à fond de train en emballant au passage celui de Marion. Nous les laissons faire, ils s’éclatent tous le deux et font la course avec nous sur leur dos. Encore un moment d’extase rare…
            Après un dernier petit galop tranquille nous touchons à la fin de notre ballade équestre. Nous franchissons le dernier mouvement de terrain qui nous sépare de nos yourtes et y redescendons paisiblement, au pas très lent pour que les chevaux se calment et n’attrapent pas mal lorsqu’on les dessellera. Attention nous voilà ! Mon cheval, l’étalon, tient à le faire savoir et hennit à qui mieux mieux pour prévenir son harem que la récréation est finie, il est de retour et ça va chier ! Il faut reconnaître que ses greluches se la sont joué benaise, elles sont éparpillées partout sans ordre, ni discipline !
Lac_Song_Kol__89_            C’est ravis que nous descendons et rendons les chevaux à la fille des proprios qui les attachent et que nous aidons pour déséquiper les bêtes alors que l’étalon réitère ses avertissements à ses favorites qui s’en foutent et restent en vrac un peu partout. Une fois détachés nos deux chevaux filent vers le reste de la troupe et se roulent joyeusement dans l’herbe. Sans doute que la transpiration sous la selle leur a occasionné quelques démangeaisons ? Puis Monsieur l’étalon se relève et décide de remettre un peu d’ordre : un hennissement par-ci, un petit trop autoritaire par là et ça file droit. Les juments ne se le font pas dire deux fois et en quelques secondes se rassemblent toutes en un vrai troupeau, chacune venant faire quelques babilles au maître en signe d’allégeance et aussi pour se faire pardonner leur petit relâchement en son absence… Il va falloir que je pense à remettre les choses au clair moi aussi avec Marion ! Elle a tendance à se dissiper elle aussi ces derniers temps !...lol…
            Pour nous c’est l’heure du thé et du grignotage pendant lequel la fille de la famille est heureuse de nous offrir un petit concert de koumous qu’elle apprend depuis 4 ans à raison de 3 cours par semaine. Ce n’est pas encore très au point, surtout le chant, mais c’est quand même pas si mal que ça et nous l’écoutons avec plaisir. Une fois son répertoire épuisé et nos félicitations et nos remerciements faits nous filons (à pied cette fois) sur les bords du lac pour un après-midi farniente. C’est là qu’unLac_Song_Kol__138_ cavalier nous aperçois et ne peut résister à la tentation de se fendre d’un petit détour pour venir taper la discute avec les questions usuelles : d’où on est, d’où on vient, où on va, etc… Puis il repart et nous laisse à notre glandouille intégrale sur les bords idylliques du lac. Nous nous laissons donc aller à la contemplation du miroir lacustre et des barques des pêcheurs qui s’y affairent paisiblement. Quand à moi je prends mon courage à deux mains et m’offre une toilette intégrale dans les eaux froides (12°C) des eaux cristallines. Tout à coup surgit un gros troupeau de moutons et de chèvres mêlées qui hésite à décider par quel côté nous contourner. Finalement il opte pour la tactique de la tenaille en nous débordant par les deux à la fois pour se jeter dans l’eau, se baigner et boire un coup, puis il disparaît aussi vite qu’il était apparu. – Puis nous voyons débarquer 2 types montés sur le même bourricot avec les pieds qui traînent par terre et sont également chargés de sacs de poissons, le tableau est cocasse d’autant qu’ils chantent à tue tête ! Image furtive, image pourtant forte que celle de ce pauvre bourricot ployant sous la joie de vivre de ces deux types qui vivent simplement mais dans la joie dans une yourte plantée au bord d’un lac merveilleux dans un cadre unique… Qu’avons-nous de plus qu’eux dans nos maisons aseptisées ?
  Lac_Song_Kol__136_          Malheureusement cette journée sera ternie par l’arrivée d’un minibus de touristes qui s’arrête à nos yourtes. Et merde ! Nous étions heureux avec Song Kol pour nous touts seuls au milieu des kirghizes et aurions tant souhaiter garder tout cela égoïstement.  Moindre mal cependant, nous les voyons monter des tentes jaunes. Ouf ! Au moins nous n’aurons pas à partager la yourte et à faire la discussion, nous sommes de vrais ours ! – Lorsque le soleil disparaît derrière les montagnes et que l’air frais fait naître la chair de poule sur nos peaux nous nous rapatrions vers la yourte. Nous en profitons pour jeter un œil plus précis sur le groupe : il s’agit de Club Aventure. Les tentes 4 places jaunes « The North Face » valent une fortune, et chaque personne en a une pour lui seul. Plus loin est montée une tente mess indiquant qu’ils sont autonome question bouffe. – Bref, il y a là des gens qui vivent chichement sous la yourte (et y sont heureux) et qui offre l’hébergement sous une yourte pour des prix dérisoires (4 euros la nuit) pour arrondir petitement leurs maigres revenus en accueillant les rares touristes qui s’aventurent jusqu’ici. Et que voit-on ? Une agence réputée qui achemine un groupe ici, plante ses tentes à 20 mètres de ces gens, et faitLac_Song_Kol__124_ dormir les touristes sous des tentes au prix exorbitant ! Ils sont tous là, en troupeau, serrés les uns contre les autres à observer les kirghizes des yourtes comme des bêtes curieuses, comme les veaux qui paissent un peu plus loin, en commentant, en riant et bien sûr en faisant des photos… Ils ne dormiront pas sous la yourte, ne leur prendront même pas le repas du soir. Rien. Ils ne leur laisseront pas un kopek ! Ils viennent là, s’installent et les observent comme s’ils étaient au zoo, sans chercher le moindre contact. Ils profitent vilement de leur présence et de leur authenticité en prenant bien soin de ne pas leur laisser le moindre som alors même qu’ils proposent un hébergement sous la yourte et des repas à des prix dérisoires pour les voyageurs occidentaux mais si importants pour les kirghizes… Nous sommes révoltés !!! Et avons même carrément honte ! Quel sans gêne, quelle incorrection, quelle petitesse ! Vraiment nous sommes verts de rage ! C’est à tout jamais que Club Aventure vient de perdre toute estime que j’aurais pu avoir pour eux ! Quand je pense que je leur avais envoyé des CV….Boycottez Lac_Song_Kol__111_Club Aventure !
            A notre tour nous refusons tout contact avec ce groupe auquel nous ne souhaitons pas être assimilés et nous réfugions sous la yourte où l’on nous porte le thé ainsi que le repas du soir. La femme au dentier et le chef de famille nous tiennent compagnie et nous sommes heureux de discuter avec eux qui nous font comprendre qu’ils n’apprécient guère la présence des campeurs à côté, sans doute conscient d’être exploités comme les indigènes que nous exposions au 19ème siècle dans de honteuses foires exposition coloniales… la seule différence c’est que maintenant c’est nous qui nous déplaçons, c’est tellement plus exotique ! – Dans la yourte voisine nous entendons chanter, probablement les deux types que nous avons vu arriver à cheval tout à l’heure. Cela donne une idée à notre édentée qui file les chercher pour qu’ils viennent nous chanter quelque chose. Et voilà un type qui débarque casquette sur la tête, komous en main, yeux et haleine chargés de vodka. Il nous salue chaleureusement, s’assoit et sans autre forme de procès attaque son tour de chant. Nous sommes saisis ! Il joue excellemment bien maisLac_Song_Kol c’est surtout sa voix qui nous hypnotise. Il chante magnifiquement avec de ces sons bloqués au fond de la gorge et expulsés par le nez avec des trémolos magnifiques pour émettre ces sons nasillards et envoûtants qui vous font voyager à travers les steppes mongoles si vous fermez les yeux. Nous n’avons droit qu’à 2 chansons mais nous en prenons plein les oreilles et les émotions ! Lorsqu’il a fini je ne peux m’empêcher de me réjouir du fait que les bœufs des tentes d’à côté n’aient pas eu droit à ce moment exceptionnel même s’ils ont bien dû l’entendre un peu… Quand au musicien il pose son instrument et prend part à nos discussions sur leur vie et sur la notre.
            Nous apprenons ainsi que pour le koumis les juments nécessitent 6 traites par jour en livrant 1 litre à chaque fois ce qui leur fait une quarantaine de litres par jour. L’homme est fier de nous annoncer que la famille (soit 4 personnes) en ingurgitent déjà 10 à 12 litres dans la journée, impressionnant ! Quel courage ! lol… Le reste est ramassé (probablement le camion de cet après-midi) et descendu dans les villes et villages où il est vendu. Comme nos vins de Bordeaux, de Bourgogne ou du Languedoc, il Lac_Song_Kol__105_semble que le koumis ait aussi ses « crus ». Le koumis du lac Song Kol n’est pas le même que celui de Saralaa Saz ou que celui de n’importe quel autre jailoo ! J’imagine qu’ils sont sans doute capables de reconnaître l’origine du koumis qu’ils boivent au goût ?
            Sur ces entrefaits débarque Nikita, le guide kazak mi-russe, mi-ouzbek (comprend qui pourra) du détestable groupe français. Il se dit « alpiniste » mais difficile de savoir si c’est une réalité ou une erreur de vocabulaire. Une chose est sure, ce n’est pas avec ce groupe là qu’il risque d’en faire ! Il est gravement speedé comme garçon et nous dit avoir appris le français à, l’ambassade de France de Bishkek, je suppose qu’elle doit héberger une sorte de centre culturel ? Plus speedé que Speeedy Gonzalez lui-même, il se lève d’un bond et disparaît après nous avoir salué. Bizarre comme type.
            Il fait nuit, le ciel est tout couvert et il est probable qu’il va de nouveau pleuvoir cette nuit. Nous regardons un peu le paysage nocturne devinant quelques lumières émanant de quelques yourtes de l’autre côté du lac, à 15 bornes de là. Côté montagne c’est le spectacle des grosse bulles de lumière jaune formées par le tentes éclairées de l’intérieur, une image que j’ai toujours adoré par ce qu’elle transporte dans mon imaginaire : celui des camps de base des grandes ascensions himalayennes au pied des Annapurna, Kangchenjunga et autres Lhotse…

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