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Le rendez-vous ouzbek
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14 février 2007

Une inoubliable randonnée dans la vallée de Ghat (30 décembre 2006)

            La nuit a été froide dans notre chambre de Nandprayag, mais bien couverts nous avons passé une excellente nuit. Il est 7 heures du mat' et nous plions nos sacs pour la journée. Aujourd'hui nous partons enfin en randonnée dans la vallée de Ghat toute proche. Je ne vous cache pas que je suis impatient, rêvant déjà des colossaux sommets blancs d'austérité qui m'attendent. Mais avant de partir nous achetons des bananes en guise de petit déj' que nous engloutissons en descendant à pied jusqu'au pont de la veille (cf. article précédent) puisque c'est de là que part la route de Ghat et de Mana, ce dernier étant le village que nous avons choisi comme point de départ... Une fois arrivés au-dit pont il nous aut chercher une jeep, ce qui est aisé sauf qu'il faut attendre qu'elle se remplisse pour pouvoir partir. Ca prendra près de 2 heures à poireauter au bord de la route où il ne fait pas chaud. Un type, 20 à 25 ans289_Trois_hommes_de_Ghat en chaussures de ville + veste de survêt' décorée d'un faux blason de je ne sais plus quel sommet de 6000 mètres en profite pour nous proposer ses services de guide en montagne ! Il a l'air d'un sacré rigolo celui-là et il a autant l'air d'un guide de montagne que moi d'un petit rat de l'opéra de Paris !... Ahlala. ils ne doutent de rien les types...            
            Nous sommes toujours occupés à faire le pied de grue le long de la route lorsqu'un groupe d'hommes arrive des montagnes ! C'est l'occasion de la première scène hallucinante de la journée !!! Les 4 premiers portent aux quatre coins une sorte de brancard tandis que tous les autres (toujours pas la moindre femme à l'horizon, c'est vraiment étrange ce village...) portent de grosses branches et morceaux de bois. Ce n'est qu'une fois qu'ils sont arrivés à notre hauteur que nous voyons sur le brancard le corps d'un homme emmailloté comme une momie dans un linceul orange ! Ils descendent de je ne sais quel village avec le cadavre d'un type passé de vie à trépas (comme on dit dans les romans au style bien léché !)... Nous aurons plus tard l'explication : ces hommes transportent le défunt jusqu'au Gange (ils ne sont pas arrivés les types !) pour procéder à sa crémation et disperser ses cendres dans le fleuve sacré !!! Les hommes qui suivent portent leurs plus belles bûches qu'ils vont offrir au défunt pour le rotir à point ! Et s'il n'y a pas de femmes dans ce cortège c'est tout simplement parce que la cérémonie de la crémation est interdite aux femmes... Le cortège passe sans s'arrêter, la scène disparait comme elle est apparue et nous revoilà plantés au bord de la route... Quel pays étonnant tout de même ! Il se passe sans cesse un truc hallucinant y compris dans cet endroit reculé au coeur de l'Himalaya ! La scène était tellement éberluante que nous n'avons même pas songé à prendre une photo...

            Et puis presque d'un coup, comme s'il y avait un horaire la Jeep se remplit et nous démarrons enfin, serrés comme des sardines, pour remonter cette longue vallée par sa route défoncée ! A peine sommes nous partis que Marion aperçoit un vol de perroquets verts et jaunes mais je suis dans l'impossibilité de bouger coincé que je suis entre deux sortes de putois, et je ne peux donc pas les apercevoir... Quelques minutes plus loin nous sommes cette fois stoppés par un camion en travers de la route ! Il a crevé et ne peut plus bouger. Ni une-ni deux, tout le monde descend pour le pousser et le tirer puis pour lui changer sa roue ; et une fois fait ça remonte comme si de rien n'était et on repart... Nous traversons quelques petits villages où les maisons en torchis commencent à céder la place aux premières maisons de pierre qui rappellent un peu celles de nos chères Pyrénées !... La jeep chargée ras la gueule ne pourrait même plus contenir une tête d'épingle supplémentaire ? Qu'importe ! on charge de nouveaux passagers : un sur le toit, trois autres sur le pare-choc en s'accrochant à ce qu'ils peuvent et le tour est joué ! Je fais le décompte, nous 288_Ghatsommes à 18 dans (et sur) une jeep.. Elle doit en chier la pauvre !... Les paysages sont extraordinaires avec cette vallée encaissée et vaste à la fois, ces hameaux plantés de pars et d'autre sur les flancs de la montagne, ces terrasses des rizières qui s'étagent autour, mais toujours pas de hauts sommets enneigés...  Ce sont des images dont je rêve depuis longtemps et les voilà qui se dévoilent à mes yeux en extase !
            Après près d'une heure de route pour accomplir 20 km de route de montagne nous arrivons enfin à Ghat. Après une petite embrouille avec le chauffeur au moment du paiement et sous les moqueries des autres passagers, nous nous éloignons par les ruelles du village. Première constation : ici, ce n'est plus la misère. Pauvre, oui ! Mais pas miséreux comme à Amritsar ou dans les bidonvilles de Dehra Dun, Haridwar ou Rishikesh... A ce demander ce qu'ils vont chercher en s'exhilant là-bas, ne sont-ils pas mieux ici ??? Nous remarquons qu'ici non plus, il n'y a quasiment pas de femmes.... Mais qu'est-ce qu'ils en font ? Ils les bouffent ou quoi ?!!! - L'explication est plus simple mais malheureusement moins "croustillante" : les hommes sont bien visible au village tout simplement parce qu'ils ne foutent rien ! Les femmes, elles, bossent comme des damnées dans les rizières ! Que c'est beau beau un pays qui a su conserver ses plus belles valeurs !!! Dans cette ruelle de Ghat que nous descendons nous sommes assurément une attraction, et les enfants qui jouent dans l'encadrement d'une porte interrompent leur jeu le temps de notre passage captivant, nul doute qu'il reprendra bien vite une fois l'aventure contée à la maison ! C'est ainsi que nous atteignons la sortie du village à l'endroit prècis ou une troupe de femmes arborant de gros et rutilants bijoux et d'enfants archi dégueulasses, les cheveux dressés sur la tête figés qu'ils sont par la crasse, et ténèques pendantes (je ne sais pas ce que c'est, c'est un mot à Marion...) semblent faire une pause au bord d'un chemin. Tous sont munis de paniers : ils sont visiblement là pour bosser.

            Comme il est trop tard pour monter à Mana, je propose de redecendre jusqu'à Nandprayag à pied par les sentiers, aussi nous enquillons un chemin qui part à flanc et s'élève au dessus de Ghat et de ses rizières. Un chemin sur lequel nous croisons parfois du monde comme cet homme en souliers vernis... Image décalée et insolite... Comme ces enfants 292_femmes_avec_leurs_paniers_au_bord_de_la_route__Ghat_qui mènent leurs vaches je ne sais où et qui nous regardent passer comme si nous étions des extra-terrestres. Le chemin débouche sur un morceau de route goudronnée où un groupe de femmes toujours munies de paniers fait une pause : notre arrivée est une attraction majeure et elles sont heureuses de poser pour la photo ! Plus loin c'est une gamine qui est assise avec son panier au bord de la route. Bien sûr  je la prend en photo avant de lui montrer le résultat sur l'écran LCD. Ce n'est pas un mince évènement et c'est avec un regard halluciné et incrédule qu'elle se voit dans l'écran. Intimidée elle ne dit pas un mot mais en partant je la vois se tourner vers sa mère avec un regard excité et émerveillé ! Nul doute que ça alimentera les discussion du prochain repas !
            Plus loin deux fillettes perchées sur un rocher pour surveiller leurs vaches nous surplombent et nous regardent en rigolant tandis que nous demandons notre chemin à un petit vieux croisé sur le sentier. Tranquille, celui-ci nous explique lae cheminement à suivre avec force détails par une longue303_Un_village_himalayen tirade, assurément convaincu que les occidentaux comprennent sans peine l'Indi... Nous acquiessons mais n'avons évidemment rien pipé... Nous nous contentons de prendre la direction indiquée par son bras, on redemandera plus loin !  Et plus loin, c'est l'arrivée à un petit hameau ravissant, planté là au milieu des rizières, à deux pas de la rivière, avec des toits de chaume. Quelques centaines de mètres avant nous tombons sur un groupe d'enfants qui nous regarde arriver les yeux éberlués. Comme nous choisissons de faire une petite pause casse-croûte, ils en profitent illico pour filer au triple galop sonner l'alerte au village !!! Des occidentaux avec de grosses godasses et des sacs sur le dos, voilà qui n'est pas banal ! Amusés, nous les regardons dévaler vers les maisons que nous dominons où il n'y avait quasiment personne ; et voilà que ça sort de partout, les regards tournés vers nous. Et lorsque nous reprenons notre marche tout le village a miraculeusement trouvé un truc importantissime à faire sur la place principale où un bébé traîne les pieds dans la merde en jouant avec des grains de riz ! Nous les saluons d'un petit "Namasté" dont nous avons le secret et auquel ils nous répondent gentillement lorsqu'un jeune homme déboule... Son escorte de gamin prouve qu'on a été le chercher dare-dare ! Nous comprenons vite pourquoi : il parle anglais !
309_Femmes_sur_le_pas_de_la_porte           A l'émerveillement des enfants et à l'ambiance générale, il est évident que ce n'est pas tous les jours que des occidentaux passent ici. Forcément : ce village (Bijar) est loin des grands itinéraires de trek !!! - Nous sommes immédiatement conviés à prendre le thé ce que nous acceptons avec plaisir (mais aussi avec crainte : quel breuvage peut-être cauchemardesque allons nous devoir absorber en souriant ?). Une femme courre donc dans la maison dont nous apercevons les escaliers intérieurs en pisé et en ressort avec son plus épais tapis ornés de "ravissantes" fleurs roses et bleues afin que nos augustes et délicates petites fesses ne reposent pas sur la murette ! Une autre pendant ce temps a été dénicher un paquet de biscuits, probablement réservé aux grandes occasions ! Nous en mangerons un chacun pour y faire honneur sans enlever ces gateries de la bouche des enfants ! Enfin une troisième va tirer du lait au pis d'une vache car en Inde, sauf mention contraire, on sert le thé dans du lait... Marion a un peu de mal (elle n'aime pas trop le lait) mais prend sur elle. Pour moi le lait est un peu fort mais ce n'est pas mauvais... Tout à notre dégustation nous prenons tout ce beau monde en photo avant d'en montrer le résultat aux enfants alignés sur la murette et sages comme des images. Puis nous prenons leur adresse en leur promettant de les leur envoyer les photos ce qui les ravit doublement  ! Et là, incroyable, un des indiens sort son téléphone portable (Pas possible ! Ca passe ici ???!!!) et à son tour nous prend en photo... Rires. Les discussion avec l'interprête portent sur notre nationalité, notre travail, notre itinéraire, etc... C'est nous les touristes mais c'est nous qui assouvissons leur curiosité. Pour notre part nous les questionons sur le riz qui sèche dans un coin et qu'ils battrons avec des battoirs à main, c'est le moyen de subsistance des villages de montagne avec l'élévage. Il sert à leurs propres besoins et aussi à ramener un peu d'argent dans les chaumières...

            Mais nandprayag est encore loin et il nous faut partir, aussi nous remercions chaleureusement nos hôtes et quittons le village sous le regard de toute cette troupe que nous ne sommes pas prêt d'oublier. Juste à la sortie une petite fontaine dont la bouche est sculptée en visage humain précède les rizières découpées en terrasses, étagées au gré du relief et parcourues par tout un réseau de petits canaux d'irrigations en pierres qu'on ouvre ou ferme en fonction des parcelles que l'on veut alimenter. Nous notons que tous les canaux sont méticuleusement entretenus : pas un brins 326_Idemd'herbe, pas un bout de bois, ce qui témoigne de leur importance pour la communauté villageaoise. Marcher à travers les rizières est un enchantement par leurs couleurs éclatantes qui déclinent toutes les nuances de verts les plus lumineux. Des arbres magnifiques ajoutent au décorum et son chargés de meules de foins suspendues. On nous expliquera que celà permet au foin de ne pas pourrir lors des pluies de la mousson puisque l'eau ne stagne pas dans le foin mais s'écoule par en dessous.
            Au hameau voisin où la ruelle principale sert également de canal d'irrigation, nous avisons une vieille dame passablement défraîchie qui se jette sur son peigne lorsqu'elle nous voit et refuse d'être prise en photo... Coquetterie féminine ou réel désir de ne pas être prise en photo ? Mystère mais le comportement de sa collègue qui a notre approche s'est carrément planqué dans la maison nous fait pencher pour la seconde hypothèse. - Nous dépassons ce hameau et315_Portrait_d_un_bambin_des_montagnes atteignons le suivant où la tête d'un buffle émerge d'une maison d'habitation ! Ici tout le monde se précipite, tous sourires dehors, et nous sommes conviés à prendre le bébé en photo ! Mais le pauvre bambin font en larmes dès qu'on l'approche de nous ! C'est dans ce village que j'observe sur les murettes des rizières des escaliers "à la corse", des pierres intégrées à la murette mais qui en dépassent pour former des marches !

            N'oublions pas que le tout s'insère dans le décor fantastique de cette profonde vallée verdoyante où s'étagent les terrasses de tous côté. Il fait un temps magnifique, les rencontres sont fabuleuses ! Quel bonheur !!! C'est dans cette contemplation extraordinaire que nous atteignons un nouveau hameau où des enfants qui jouaient nous accueillent de tonitruants "hello" tandis que leurs mères font la lessive dans le ruisseau, encore des images d'un autre temps ; ils sont surexcités et ne nous lachent pas des yeux, ni des semelles d'ailleurs. C'est alors que nous croisons sur ce même chemin un vieillard chaleureux qui engage la conversation en anglais ! Il est lui aussi visiblement ravi de nous rencontrer et fier de montrer aux enfants qu'il 321_Femmes_lavant_leur_lingeparle anglais avec des étrangers ! Nul doute que les langues des enfants sauront raconter cet exloit dans les maisons du hameau et que ça ajoutera de la respectabilité au vieillard s'il en éait besoin  !!! L'homme se montre très ouvert et souriant, sympathique en diable, curieux... Il nous questionne, veut voir notre carte et notre parcours, connaître notre pays, notre age. Pour sa part il est très fier de me dire qu'il a plus de 80 ans et qu' il est en forme ! Je crois qu'il me dit qu'il a été en Europe (mais je ne suis pas sûr d'avoir bien comprisavec cet accent !!!) et je me dis que vu son age, peut-être était-ce pour y faire la guerre ??? Nous nous quittons non sans nous être chaleureusement serré la main et c'est sous un concert de "good bye madam" des gamins que nous nous éloignons en les saluant de la main pour leur plus grande joie.
            Nous poursuivons encore notre chemin et passons au dessus d'une ferme où de femmes sont affairées et comme partout il suffit que nous levions la main pour obtenir nous aussi des salutations ! On s'arrête de travailler juste le temps de nous voir passer et on prend la pause si jamais nous prend l'envie de les photographier ! Au dessus de nous tournoient de gros rapaces en larges cercles, je suppute que ce soit être une espèce de vautours, mais laquelle ?
            Le chemin finit par filer dans un bois pour se perdre un peu plus loin. Nous pourrions traverser à flanc de montagne mais la pente est vraiment très raide, on risquerait de se retrouver en galère, aussi préférons nous rebrousser chemin et chercher un passage plus bas. C'est alors que nous grenouillons dans les kékés que nous tombons sur un homme perché dans un arbre... Apparemment nous ne l'intéressons pas car il ne nous adresse même pas un regard. Il est occupé à couper des branches vertes que sa femme ramasse et transportera Dieu sait où sur son dos ! L'homme s'est octroyé le beau329_Une_petite_vall_e_tr_s_encaiss_e rôle ! - Nous lui demandons le chemin de Nandprayag mais sa réponse en Indi ne nous renseigne guère. Nous décidons donc de descendre jusqu'à la rivière au fond de la vallée en admirant le spectacle offert par le versant opposé où une petite vallée transversale très étroites et bordée de terrasses domine un petit village tandis qu'un éperon rocheux qui le surplombe accueille un petit temple blanc. Le tableau est superbe !  La rivière atteinte est quand même large (20 bons mètres) et profonde jusqu'à la taille... Sur l'autre rive des hommes nous disent que c'est un gué ! Certes nous pourrions traverser mais nous serions alors complètement trempés et le soir tombant amène la fraîcheur... Nous préférons chercher un pont... C'est ainsi que nous nous retrouvons à passer auprès d'un grand replat où des gamins jouent au cricket avec des bouts de bois en guise de batte et je ne sais quoi en guise de balle. Plus loin c'est un singe qui traverse à quelques mètres devant nous ! Quel dépaysement et quelle journée décidément !

            Bientôt nous revoilà au coeur d'un réseau de terrasses splendide que nous remontons jusqu'à ce qu'un homme nous hèle. Nous l'attendons et une fois les questions habituelles satisfaites (nationalité, parcours, age...), l'homme qui ne quitte jamais son sourire le plus heureux 341_An_indian_man_happy____annonce qu'il veut absolument nous être utile ! "How can I serve you. What kind of help can I give you ?" insiste-t-il, "nous cherchons un pont !" Il nous explique qu'il y en a un juste à côté, un tronc jeté en travers de la rivière, mais il va être "too difficult for you". Aussi nous invite-il à le suivre pour rejoindre un vrai pont. Il nous laisse à hauteur d'une petite cabane en pierre en gueulant à qui veut l'entendre "I'm an indian man ! And indian men are happy !!!"... Quel luron celui-là ! Quel homme adorable aussi... La cabane est un moulin à eau et le bruit nous indique qu'il fonctionne,et  effectivement la meule à l'intérieur tourne et est en train de moudre la farine de je ne sais quoi... Encore des images surgies d'une autre époque !!! Ca ne cessera donc jamais !

            Enfin nous atteignons le pont suspendu et rejoignons la route. Il commence à faire fraîs et nous tendons le pouce. Aussitôt une jeep s'arrête : "how much ?" ; "No money. It's for pleasure". L'homme est l'ingénieur en chef de l'usine hydroélectrique qui se trouve plus bas et sa rencontre est encore une fois une aubaine. Il nous questionne un peu mais est surtout ravi de nous parler de son pays, de la vallée, de son boulot. Nous y gagnons la visite de son usine hydroélectrique après quoi il nous invite à prendre le thé accompagné de toasts et d'une omelette délicieuse. Nous y restons un bon moment à discuter et il est heureux de nous expliquer plein de choses sur l'Inde, l'hindouisme, nous parle de sa famille, de sa vie... Il est passionnant... En même temps une gamine espiègle de 6 ou 7 ans, la fille de son assistant, toute habillée de jaune nous explique les 1000 soucis et tourments que lui cause son petit frère, un dénommé Chibu qui est selon elle un vrai persécuteur !!! lol...

            Finalement notre ingénieur nous montre ses photos sur son ordinateur avant de nous inviter à manger et même à dormir ! Nous devons malheureusement décliner l'invitation car toutes nos affaires sont restées à la Guest-House. Il comprend et nous invite si nous revenons318_Arbre_magnifique_et_rizi_res un jour ici à lui rendre visite,il sera heureux de nous accueillir et nous héberger ! Puis il nous donne son adresse e-mail pour rester en contact. Il commande alors à l'un de ses employés de prendre la jeep pour nous ramener jusqu'à Nandprayag et à notre guest-house.
            Arrivés là nous devons attendre la fin de la prière du patron pour pouvoir récupérer nos clés de chambre et nous filons à la cantine. Cette fois-ci nous prenons l'autre gargote et y mangeons encore très bien sous les attentions redoublées du jeune qui tient cette "affaire". L'ingénieur nous a expliqué que les hommes ne foutaient rien et avaient généralement une gargote ou une petite échoppe pour tuer le temps tandis que les femmes s'échinaient dans les champs avant de rentrer pour s'occuper de la maison, des repas, des gosses... Un véritable esclavage !!! Sans compter qu'elles sont aux ordres de la belle-mère et corvéables à souhait ! De véritables esclaves ! - Au milieu du "resto" trône un lavabo où l'on peut se laver les mains après le repas : c'est original... Moins cependant que le type qui s'y lave carrément les dents avec son doigt !      

Est-il bien utile de préciser que cette journée est de loin la plus belle, la plus riche, la plus intense, la plus magique de tout notre séjour ! Des paysages somptueux, des scènes incroyables, des rencontres inoubliables, des moments extraordinaires... Vivement les suivantes !

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Commentaires
P
Quand je pense que tu as failli jeter ton numérique contre un mur.....et bien oui ces sautes d'humeur sont probablement congénitales, car cet après midi en voulant enfin coller sur un pilier du portail notre n° ( 229 ) j'ai cassé le 2 et dans la foulée tout est parti à la poubelle...na, çà les apprendra.
T
bravo c'est superbe , tout me plaît , les commentaires comme les photos.<br /> je vous envie<br /> à bientôt
M
Bonjour à vous deux !<br /> Effectivement que de belles rencontres lors de cette journée. Derrière mon PC, je m'y serais crue tellement ton récit est bien écrit. Ca donne envie d'y aller. Je pense que Jean et Chantal vont se régaler et revenir enchantés de leur voyage. Merci de nous faire partager ces bons moments. Grand bémol : les hommes sont de sacrés machos puissance 10 (désolé de te dire ça mais à coté d'eux tu ne fais pas le poids) et les femmes travaillent comme des forçats tandis qu'eux se la roulent !!<br /> Gros bisous et au plaisir de vous lire.
D
Il n'y a pas de mots pour exprimer les sentiments en vous lisant : c'est assurémment le récit le plus beau de ton blog à mon goût.... Le rêve est à porter de doigt de vous suivre dans votre périple. Merci.
Le rendez-vous ouzbek
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